"A quoi ressemble l’écorché du 21ième siècle ?"
L’émotion qu’il véhicule depuis son apparition, perdure.
Par contre, son corps disparaît, usé par des agressions modernes qu’il ne maîtrise pas. Noyé dans les mass medias, il n’envisage pas de s’en détacher.
Le progrès le rend statique, inerte, déprimé, suicidaire… en perpétuelle querelle.
L’Homme est-il victime du progrès, véritable grenade qui, lorsqu’elle se dégoupille, conduit à des drames humains d’une violence inouïe ?
Sur mes toiles, les corps sont malmenés, comme jetés, perdus, noyés. Le cerveau des hommes, ou soleil noir, est englouti dans une société qui l’efface, le gomme : Une société qui l’attire dans son vide… une société aux reflets avariés.
Rendez-vous à l’abattoir ce soir.
Marie Piselli